
La photographie des 25 partis politiques en compétition pour le 13 mai prochain est nettement à l’avantage du parti au pouvoir INSAF au regard de sa présence dans toutes les circonscriptions avec 13 conseils régionaux et 238 listes municipales. Les partis traditionnels de l’opposition semblent marquer le pas par rapport à 2018.
Les deux principaux partis traditionnels sont en net recul avec l’UFP qui présente 7 conseils régionaux et 43 listes municipales tandis que le RFD affiche 4 conseils régionaux et 25 listes municipales. Cette tendance à la baisse résulte des crises internes que les deux partis ont traversé depuis 2018. Seule la première force de l’opposition TAWASSOUL est en mesure de limiter les dégâts avec 13 conseils régionaux et 151 listes municipales.
L’Alliance Populaire Progresse APP conserve sa notoriété avec 11 conseils régionaux et 82 listes municipales. Et pour la première fois une force émergente sous la houlette du Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie FRUD avec sa coalition « Espoir Mauritanie » va tenter une percée avec 4 conseils régionaux et 50 listes municipales.
Incontestablement le parti au pouvoir INSAF garde un avantage certain par qu’il est le seul présent dans toutes les circonscriptions tout en conservant des alliés puissants comme l’UDP présent dans 12 conseils régionaux et 129 communes.
Un rapport de force en faveur de INSAF qui bénéficie en plus de tous les moyens de l’Etat et l’argent des hommes d’affaires ainsi que la présence de directeurs des établissements sur listes électorales transgressant ainsi la loi électorale.
Les électeurs vont donc choisir entre les 147 listes de conseils régionaux et 1324 listes municipales présentées par les 25 partis le 13 mai prochain.
Cette pléthore de partis est un signe de vitalité du pluralisme démocratique mais en même temps un handicap pour l’unité de l’opposition voire l’alternance démocratique et dont le principal problème est le renouvellement de la classe politique. Le recul de sa base traditionnelle par rapport à 2018 résulte également de l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani avec sa stratégie de normalisation pour apaiser le climat politique et qui a séduit l’opposition après une décennie de pouvoir autoritaire de l’ancien président Ould Aziz.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com