Au Mali, l’ex-rébellion touareg dénonce une « provocation » de l’armée de l’air

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) accuse des avions de chasse de l’armée malienne d’avoir survolé la ville stratégique de Kidal, sous son contrôle.

Le Monde   – L’ex-rébellion touareg du nord du Mali a dénoncé comme une « provocation », mercredi 5 avril, le survol de la ville stratégique de Kidal, sous son contrôle, et de ses environs effectué selon elle par des avions de l’armée nationale.

 

Ce haussement de ton a eu lieu la veille d’une date symbolique : l’anniversaire de la proclamation unilatérale de l’indépendance par un des principaux groupes touareg, le 6 avril 2012. Cette proclamation faisait suite au soulèvement des indépendantistes, rejoints par les salafistes, et à la prise des grandes villes du nord, dont Kidal.

Les indépendantistes ont depuis signé un accord de paix avec le gouvernement malien, en 2015, tandis que les groupes djihadistes continuaient le combat contre l’Etat et que le pays s’enfonçait dans une profonde crise sécuritaire. L’accord de paix de 2015 est lui-même aujourd’hui mal en point, faisant craindre une reprise des hostilités entre les anciens rebelles et l’armée malienne.

 

Appel à « la plus grande retenue »

 

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale alliance d’anciens rebelles dans le nord, a accusé des avions de chasse de l’armée malienne d’avoir « survolé à des altitudes délibérément provocatrices ses positions à Ber, Amassine, Anafis et Kidal en pleine période de tensions liées au blocage du processus de paix ». La CMA parle dans un communiqué de « violation patente du cessez-le-feu du 23 mai 2014 » et de « provocation grave opérée sous les yeux de la communauté internationale garante des arrangements sécuritaires et de l’accord pour la paix ». Les autorités maliennes n’avaient pas réagi mercredi à ces propos.

 

La mission des Nations unies au Mali (Minusma) s’est dite mercredi soir « préoccupée » par la montée des tensions entre les parties signataires de l’accord de paix de 2015. Elle a assuré avoir entrepris des démarches pour relancer le processus de mise en œuvre dudit accord et a appelé les différentes parties à « la plus grande retenue » et à leur coopération.

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Source : Le Monde  Avec AFP

 

 

 

 

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