Les autorités sénégalaises envoient une mission en Tunisie pour identifier des corps de victimes d’un naufrage

Info MigrantsLes autorités sénégalaises ont annoncé, lundi, l’envoi d’une mission en Tunisie pour tenter d’identifier les dépouilles d' »une vingtaine » de Sénégalais qui se sont noyés fin mars dans le naufrage de leur embarcation au large de la Tunisie. Pour le moment, aucun corps n’a encore été reconnu comme étant celui d’un ressortissant sénégalais.

L’objectif est de tenter d’identifier les victimes sénégalaises des récents naufrages survenus au large de la Tunisie. Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a annoncé, lundi 3 avril, dans un communiqué, qu’une délégation s’était rendue à Sfax, en Tunisie, pour une mission d’identification des corps.

Fin mars, plusieurs embarcations ayant quitté la Tunisie illégalement pour chercher à rejoindre l’Europe ont fait naufrage, causant la mort d’ »une vingtaine » de Sénégalais. Au cours de la seule journée du 26 mars, 29 personnes ont perdu la vie dans les naufrages de trois canots, ont indiqué les autorités tunisiennes. Face à ces drames, la morgue de Sfax s’est dite débordée par les corps. Le 29 mars, Hatem Cherif, directeur régional de la santé à Sfax, confiait à l’agence TAP que, « la semaine [précédente], la morgue [avait] compté 70 corps » pour seulement 35 places.

Pour le moment, « aucune des dépouilles repêchées par les garde-côtes tunisiens ne correspond à nos compatriotes » disparus dans ce naufrage survenu « dans la nuit du 23 au 24 mars au large de la Méditerranée », indique le ministère sénégalais, qui ne donne pas d’indication sur le nombre de corps.

L’ambassade du Sénégal à Tunis « va rester en contact permanent avec les autorités (tunisiennes) et le Croissant-Rouge tunisien pour suivre les opérations de repêchage et d’identification des victimes », ajoute le communiqué.

 

Discours xénophobe et hausse des départs

 

Selon les données de l’ONU, au moins 12 000 migrants ayant atteint l’Italie cette année ont pris la mer depuis la Tunisie, contre 1 300 au cours de la même période en 2022.

Cette hausse des départs s’inscrit dans la continuité du discours xénophobe prononcé par le président tunisien Kaïs Saïed le 21 février dernier. Il avait alors déclaré que l’immigration subsaharienne en Tunisie était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables » et qu’elle relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ».

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Source : Info Migrants (France)

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