
En créant une agence judiciaire de l’Etat pour faire face aux contentieux de l’administration, le président Ould Ghazouani entend prévenir les impacts financiers qui font perdre beaucoup d’argent à l’Etat.
Ce sont les administrations centrales et les administrations territoriales qui sont pointées du doigt par le président mauritanien qui s’est rendu compte qu’il est urgent de prévenir le détournement sans cesse des deniers publics, un frein aux politiques publiques. Ce nouvel établissement public est en effet une sentinelle qui devra veiller sur les contentieux de l’Etat pour faciliter les procédures judiciaires.
Cependant cette agence judiciaire d’assistance pour l’Etat n’échappera pas aux problèmes récurrents de gestion d’une institution pour la défense des intérêts de l’Etat. Budgétivore elle risque encore une fois de dépenser des millions d’ouguiyas pour ses propres avocats et le personnel qu’il faut. Ould Ghazouani assure ainsi les arrières judiciaires de l’Etat pour faire face aux impacts financiers qui grèvent lourdement le trésor public. Il faudra plus qu’une agence pour régler l’inertie de l’administration et les prévaricateurs au sein de l’Etat généralement impunis. Les observateurs s’interrogent sur la crédibilité d’un tel établissement public dans un système judiciaire qui dépend de l’exécutif où l’Etat est roi.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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