Elections 2023 Mauritanie :  l’opposition change de stratégie face au mastodonte INSAF

En attendant la validation des 145 listes régionales et les 1324 municipales par la CENI, la bataille électorale des 25 partis en compétition s’annonce ouverte entre une opposition en coalition et un parti au pouvoir INSAF en quête d’une hégémonie.

Incontestablement les législatives constituent l’enjeu principal des élections à la proportionnelle du 13 mai prochain. Mais les communales et régionales à un seul tour ont aussi une valeur de test pour une opposition dont les résultats ont toujours été en deçà des attentes des leaders des partis et des citoyens.2023 est considérée comme une année décisive pour l’opposition qui a adopté une stratégie de coalitions ou d’alliances des grands partis comme en témoignent l’alliance UFP-RFD-UNAD, la coalition CVE-CVE-VR – AJD-MR avec pour la première fois l’émergence d’une coalition appelée ESPOIR Mauritanie qui regroupe 5 partis dont les leaders sont issus de la dissidence de l’IRA, de l’UFP du RFD.

L’alliance partielle de TAWASSOUL et de la CVE. Les observateurs s’interrogent sur l’IRA qui laisse planer des doutes sur une quelconque alliance. Cette recomposition de l’opposition apparaît plus combative contre l’hégémonie du parti au pouvoir INSAF mais qui vient de montrer des faiblesses dans l’établissement de ses listes électorales.

Cette tergiversation pourrait lui coûter cher si la CENI ne ferme pas les yeux sur toutes les irrégularités du déroulement des élections, les achats des conscience des électeurs, trafic d’influence du gouvernement, partialité de la HAPA au niveau de la campagne médiatique des candidats, l’implication de l’administration en faveur du parti au pouvoir.

En attendant les listes pour les législatives qui constituent l’enjeu principal, les municipales et les régionales ont valeur de test pour l’opposition pour une avancée ou un recul par rapport à 2018 où le parti islamiste TAWASSOUL est sorti comme première force de l’opposition et deuxième force du pays.