L’espoir de voir l’ex-président Ould Aziz à la tête de liste du parti Ribat national aux prochaines élections s’éloigne pour la simple raison qu’il doit des millions d’ouguiyas au fisc mauritanien.
Du rêve les amis de l’ex-président Ould Aziz sont vite rattrapés par la réalité. En première ligne, le président du parti Ribat National devra se rendre à l’évidence que son poulain ne peut pas se présenter aux élections même en obtenant durant son procès un casier judiciaire vierge. L’obstacle principal est sans aucun doute le quitus qui valide le ticket de chaque candidat en règle avec le fisc alors que l’ancien président est redevable de plusieurs millions d’ouguiyas impayés. L’ex-président est ainsi devant un obstacle insurmontable juridique et politique.
Accusé de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent il devra répondre au tribunal anti-corruption qui avait été suspendu pour 15 jours en raison de la requête de l’exception d’inconstitutionnalité de Ould Aziz et de sa défense au conseil constitutionnel qui vient de la rejeter. Les observateurs retiennent que cette parenthèse de candidature du parti Ribat national durant le procès de la décennie est considérée comme une partie de divertissement pour faire gagner du temps à la défense qui continue de jouer sur ce tableau pour retarder l’examen des chefs d’accusation de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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