Un quintuplé en 63 minutes pour Erling Haaland en Ligue des champions

Le Norvégien devient le troisième joueur à marquer cinq buts dans la plus prestigieuse des compétitions, lors du carton de Manchester City contre Leipzig (7-0) en huitième de finale retour. Il est sorti du terrain un peu frustré peu après l’heure de jeu

Le Temps – Cinq buts marqués par un seul joueur lors d’un même match de football, c’est très rare. En Ligue des champions? C’est littéralement extraordinaire. Erling Haaland a réalisé cet exploit mardi lors du match retour d’un huitième de finale où Manchester City a largement battu Leipzig (7-0). Deux autres joueurs seulement ont fait pareil avant lui: Lionel Messi avec Barcelone contre le Bayer Leverkusen en 2012 et Luiz Adriano avec le Chakhtar Donetsk en 2014 contre BATE Borisov.

Le pire dans l’histoire, c’est que le Norvégien de 22 ans a enquillé ses cinq réussites en moins d’une heure de jeu. Cinq minutes après son ultime but à la 57e, son entraîneur Pep Guardiola le rappelait sur le banc. «Je lui ai dit que j’aurais aimé inscrire un double triplé, un lors de chaque mi-temps, mais que voulez-vous?» a réagi l’intéressé après la rencontre. «S’il arrive [à inscrire un sextuplé] à 22 ans, sa vie sera ennuyeuse, a répondu son coach. Je l’ai sorti parce que le match était terminé.»

 

Seuls comptent les trophées

 

Avec 33 buts en 25 matchs de Ligue des champions, il dépasse déjà le total de joueurs comme Arjen Robben (31), Wayne Rooney (30), Samuel Eto’o (30) ou Kaka (30), dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Personne n’en a marqué autant en si peu d’apparitions, et à un si jeune âge. Il en est aussi à 39 buts en 36 matchs avec Manchester City, club qu’il a rejoint l’été dernier en provenance du Borussia Dortmund, et il est d’ores et déjà le buteur le plus prolifique sur une saison de toute l’histoire du club, en battant un record qui remontait à 1928-1929 et était détenu par un certain Tommy Johnson.

Mais en dépit de ces chiffres qui donnent le tournis, les Citizen et leur Norvégien savent qu’à la fin de la saison ce sont les trophées remportés qui créent les vrais souvenirs. En Premier League, ils pourchassent le leader Arsenal. La Ligue des champions, qui leur a toujours échappé jusque-là, serait la plus belle prise de toutes.

Contre Leipzig, qui avait tenu le choc au match aller (1-1), Erling Haaland a d’abord transformé un penalty généreux pour ouvrir le score (1-0, 22e). Sur le coup d’envoi, l’avant-centre s’est rué au pressing, provoquant la récupération du ballon. Il l’a ensuite redemandé pour remettre en retrait à Kevin De Bruyne et bien suivre la frappe du Belge qui a fait trembler la barre, pour la pousser de la tête dans le but vide (2-0, 24e).

Le spectacle était loin d’être terminé. Signe que tout a tourné dans son sens dans ce match, juste avant la pause, il a profité d’une tête de Rodri ayant touché la barre et roulé sur la ligne pour s’offrir le triplé (3-0, 45+2). La pause n’a pas émoussé son appétit de buts et au retour des vestiaires, il a ajouté deux réalisations à son compteur en reprenant des ballons mal repoussés par la défense ou le gardien adverse (5-0, 53e et 6-0, 57e).

Manuel Akanji exemplaire

 

Il y a presque eu une demi-seconde de déception des spectateurs de l’Etihad à sa sortie, à la 63e, alors qu’un sextuplé aurait été inédit. «C’est un peu flou dans ma tête donc je ne me souviens pas de tous les buts. Mon super-talent, c’est de mettre des buts. Je peux être honnête? Sur la plupart, je n’ai même pas réfléchi, j’ai juste fait, j’essayais juste de mettre la balle au fond des filets. Cela passe beaucoup par de la vivacité d’esprit et avoir le bon geste», commentait-il au coup de sifflet final.

Pep Guardiola, qui ne tombe jamais dans l’admiration béate, emballait son analyse de réflexions sur la critique principale adressée à son attaquant: sa faible implication dans la construction du jeu, qui s’exprime par le peu de ballons qu’il touche. «Le problème, c’est que dès qu’il ne marque pas deux ou trois buts dans un match, il est critiqué, commençait l’entraîneur espagnol. C’est un immense compétiteur, il a marqué cinq buts et ce n’est pas une chose aisée. Aujourd’hui, il a marqué cinq buts en 30 ou 35 touches de balles, c’est ce qu’on veut. C’est dur de marquer quand on ne touche pas assez de ballons et parfois ça a été de sa faute parce qu’il ne bouge pas assez, mais parfois c’était de la nôtre, comme lors de la seconde période à Leipzig.»

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Source :  Le Temps avec l’AFP

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