
Après plusieurs jours de traque des quatre terroristes salafistes évadés de la prison centrale de Nouakchott, sans résultats, les Mauritaniens vivent dans l’incertitude. Face à cette inquiétude le gouvernement promet de retrouver les fugitifs mais pour les observateurs cela ne suffit pas pour les rassurer.
Et au-delà c’est toute la sous-région qui est danger. En avouant des lacunes sans nommer une complicité dans la prison centrale, le gouvernement se tire même une balle dans le pied. Les Mauritaniens ont l’impression encore une fois des cachoteries de ceux qui les gouvernent depuis 2019 par des promesses interminables sans résultats concrets. C’est un aveu d’échec qui inquiète les observateurs qui pointent une légèreté d’un gouvernement qui joue aux petits bras face aux graves dysfonctionnements de l’administration pénitencier.
Les responsables de l’exfiltration des détenus salafistes semblent ne pas être inquiétés. Face à ses propres dérives, l’Etat a tendance à reculer ou à chercher des bouc-émissaires. L’exemple récent de l’assassinat de l’activiste Chouvi Cheine est significatif à cet égard. Les fonctionnaires de la police qui commettent des meurtres d’un côté et de l’autre les fonctionnaires de la prison civile qui ferment les yeux sur des détenus dangereux pour faciliter leur évasion. Dans les deux cas c’est l’Etat qui est pointé du doigt. Cette gouvernance qui laisse planer des affaires d’Etat est dangereuse pour les citoyens qui attendent d’être protégés à tous les niveaux.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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