Les révélations se multiplient, vendredi 17 février, en Espagne autour de l’enquête sur les possibles paiements frauduleux de plusieurs millions d’euros réalisés par le FC Barcelone à un ancien dirigeant arbitral de la fédération. –
De nouvelles informations du quotidien espagnol El Mundo ont encore secoué le FC Barcelone dans la nuit de jeudi à vendredi, juste après le match nul (2-2) concédé par les joueurs de Xavi au Camp Nou contre Manchester United en Ligue Europa.
Selon le journal espagnol, le FC Barcelone a versé plus de 6 millions d’euros (6,659 488 euros) depuis 2001 à José Maria Enriquez Negreira, numéro deux de l’arbitrage espagnol entre 1994 et 2018, pour conseiller le club sur des questions arbitrales. Un montant bien supérieur au 1,4 million d’euros annoncés jusque-là par les médias espagnols.
Et quand le comité technique arbitral (CTA) espagnol a été démembré et restructuré en 2018, et que le Barça a décidé d’arrêter les paiements, M. Negreira, destitué de son poste au sein de la fédération, a envoyé un fax au club catalan, le 5 février 2019, pour le menacer de révéler un « scandale », selon El Mundo.
Le média en ligne d’investigation El Confidencial a pour sa part révélé, vendredi, que deux autres entreprises sont dans le viseur de la justice espagnole dans cette affaire : l’une (Soccercam SL) appartenant au fils de Negreira, et l’autre (Tresep 2014 SL) à Josep Contreras Arjona, un ancien dirigeant du Barça, dont l’entreprise aurait été utilisée pour faire transiter les paiements vers l’ancien arbitre.
« Si je voyais que l’on gagnait en trichant, je rentrerais à la maison », a réagi Xavi jeudi soir en conférence de presse d’après-match.
Une « pratique courante »
Tout a débuté mercredi, quand la radio espagnole Cadena Ser a révélé que le parquet espagnol enquêtait depuis plusieurs mois sur l’entreprise d’un ex-dirigeant d’un comité d’arbitres espagnols qui aurait reçu entre 2016 et 2018 1,4 million d’euros du FC Barcelone, pour un délit présumé de corruption privée. D’après la Cadena Ser, l’enquête aurait débuté après l’identification par le fisc espagnol d’irrégularités dans les impôts payés par l’entreprise Dasnil 95, propriété de José Maria Enriquez Negreira.
L’ancien arbitre a nié toute faveur faite au club blaugrana. Ses fonctions, d’après ses affirmations aux reporters, se limitaient à fournir un conseil majoritairement verbal, sur des sujets tels que le comportement des joueurs face aux arbitres.
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