Courrier international – “Les autorités égyptiennes arrêtent des influenceurs qui deviennent viraux sur les réseaux sociaux, même si leur contenu est apolitique”, constate le quotidien américain The Wall Street Journal le samedi 11 février, en soulignant le contexte plus général de haro sur la liberté d’expression.
Cela s’expliquerait par le fait que “les citoyens ordinaires aussi bien qu’un certain nombre de responsables officiels commencent à s’interroger sur la gestion de la crise économique par le président Abdel Fattah Al-Sissi”, ajoute le journal.
Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, en 2013, “il y a une colère palpable”, estime Hossam Bahgat, militant et fondateur de l’Initiative égyptienne pour les droits individuels. “Les autorités deviennent clairement plus nerveuses” et cherchent à intimider les auteurs de comptes à succès pour qu’ils relaient le discours officiel.
C’est ainsi que Mohamed Hossem El-Din a été arrêté après avoir publié, le mois dernier, une vidéo (visible ci-dessous) qui compte près de 7,5 millions de vues sur son compte Facebook.
“D’une fausse cellule de prison, il parle de façon élusive de représailles vis-à-vis d’un adversaire après sa libération”, explique le journal. Cela lui a valu l’accusation de “terrorisme” et d’“utilisation de réseaux sociaux pour diffuser de fausses nouvelles”.
Multiplication des cas
Son cas n’est pas le premier. En mars 2022, trois hommes avaient été arrêtés pour avoir publié une vidéo qui abordait, par l’humour, la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Ils avaient été relâchés au bout de quelques semaines, mais sont toujours sous le coup des mêmes accusations d’appartenance à un groupe terroriste et de diffusion de fausses nouvelles.
Source : Courrier international
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