Mauritanie : la durée du procès et la santé de Ould Aziz dans le collimateur des observateurs

La reprise ce lundi du procès de l’ex-président Ould Aziz à Nouakchott après une semaine dominée par une bataille juridique entre le collectif des avocats de la défense et les avocats de l’Etat, laisse planer un procès qui risque de durer. Ce scénario interroge également la santé fragile de l’accusé principal après quelques mois de contrôle médical en France.

C’est le sentiment des observateurs qui s’interrogent sur ces écueils possibles pour la justice mauritanienne. Le premier scénario sur la durée est envisageable compte tenu des lourdes charges qui pèsent sur l’ex-président Ould Aziz. C’est un test pour la justice aussi bien sur le plan des procédures que les conditions de sécurité d’un procès équitable.

La crainte des avocats de l’Etat c’est de laisser s’éterniser les audiences à moins de trois mois des élections où l’accusé est déjà positionné comme tête des listes du parti Ribat national. C’est une autre bataille juridique pour régler cette candidature. Le deuxième scénario est relatif à la santé fragile de Ould Aziz qui sort d’un contrôle médical en France.

Les observateurs rappellent l’hospitalisation à l’hôpital militaire de Nouakchott avant son transfert au service de cardiologie de l’hôpital national de l’ex-président en détention préventive en décembre 2021. Le moins qu’on puisse dire cette maladie avait impacté sur les auditions de l’ex-président jusqu’à la fin de son contrôle judiciaire. Une liberté provisoire qui lui a permis de se rendre en France.

Cette question de santé de Ould Aziz est un paramètre non négligeable surtout que l’accusé ne bénéficie pas de liberté provisoire durant ce procès. Un malaise sérieux et personne ne le souhaite pourrait bouleverser le déroulement d’un procès historique attendu par les Mauritaniens.