Mauritanie : les enseignants francophones tirent la sonnette d’alarme

Les enseignants francophones mauritaniens montent au créneau cette fin de semaine en interpellant le président Ould Ghazouani sur leur discrimination institutionnalisée exacerbée depuis 2019.

C’est plus d’une centaine de ce corps enseignant appelés à disparaître avec la nouvelle loi d’orientation sur l’éducation qui viennent de manifester leur indignation dans une lettre adressée cette fin de semaine au chef de l’Etat pour dénoncer le remplacement  des directeurs d’écoles dans certaines régions  d’enseignants francophones par des enseignants arabes ou bilingues.

Pour les observateurs il s’agit d’un processus irréversible qui va dans le sens de la nouvelle réforme qui privilégie le bilinguisme et la montée en puissance de l’arabisation.

C’est une discrimination institutionnalisée dans l’Education nationale et au delà dans la fonction publique et dans les nominations dans l’armée la gendarmerie et la garde nationale et la police. La liste est longue. Dans quelques années il n’y aura plus d’enseignants francophones en Mauritanie.

L’assimilation des écoliers non arabophones est en marche, Ould Ghazouani ne reviendra pas en arrière même s’il s’agit de la carrière de certains enseignants fonctionnaires qui est en jeu. Le président mauritanien ne changera pas de politique même s’il est un allié inconditionnel de la France.