Sommet Dakar 2 : les observateurs tirent les enseignements du sommet

L’absence d’agriculteurs et d’éleveurs ou leurs représentants syndicaux dans les débats du sommet Dakar 2  ne donne pas de crédit à l’échange d’expérience des 16 chefs d’Etat en matière de transformation du secteur agricole. Ce zapping politique est considéré par les observateurs comme une cécité politique qui cache leur dépendance alimentaire accrue de l’extérieur depuis plus de 6 décennies. C’est le premier enseignement qui relance l’urgence des dirigeants africains à changer de paradigme pour mettre l’agriculture et l’élevage au cœur de leurs budgets.

La promesse de 30 milliards de dollars des partenaires au développement de l’Afrique dont la Banque africaine de développement pour les 5 ans à venir est une bonne nouvelle pour les 16 chefs d’Etat africain et de gouvernement présents à Dakar. Une manne financière  qui va permettre aux deux mamelles de la souveraineté alimentaire et de la sécurité alimentaire de produire du lait et de la viande à gogo pour nourrir 250 millions d’affamés.

Certes c’est de l’oxygène pour les maigres budgets des pays africains consacrés à l’agriculture et à l’élevage. Les dirigeants africains repartent ainsi sans les mains vides et avec la promesse de mettre en place une politique agricole inclusive pour limiter les importations des céréales. Et pour soutenir en particulier les petits exploitants dont la majorité sont des femmes.

C’est le deuxième enseignement du sommet Dakar 2. Bien entendu cet engagement d’’augmenter la production céréalière et animale ne va pas sans la paix surtout dans l’Afrique subsaharienne confrontée à la guerre contre le terrorisme islamiste et l’instabilité politique du G5 Sahel qui résulte des coups d’Etat militaire permanents. C’est le troisième enseignement qui lance la balle à la Françafrique, à la Chinafrique et à la Russie. Des ingérences étrangères qui ne datent pas d’aujourd’hui et influencent grandement la destinée des peuples africains.