Sommet Dakar 2 : les observateurs s’interrogent sur les chances de réussite des dirigeants africains à nourrir 250 millions d’affamés

A la veille de la fin du sommet Dakar 2 co organisé par le Sénégal et la banque africaine de développement, les observateurs reviennent sur la forte dépendance alimentaire des pays africains qui impacte sur leur souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire.

Cette deuxième édition de Dakar à laquelle participent 16 chefs d’Etat africain intervient après la pandémie du covid-19 et la guerre en Ukraine. Deux crises qui continuent d’impacter sur les budgets des Etats et in fine montrent les limites pour leur souveraineté alimentaire et leur sécurité alimentaire.

Face à l’augmentation des denrées alimentaires beaucoup de chefs d’Etat africain ont soutenu cette hausse qui pénalise les ménages les faibles en prenant en charge les taxes. L’enjeu pour les dirigeants africains c’est d’obtenir des financements de leurs partenaires de la BAD en particulier pour le développement de l’agriculture qui n’arrive pas depuis 1960 à nourrir toute la population. Près de 250 millions d’Africains sont au bord de la famine.

C’est tout l’intérêt de la participation de 16 chefs d’Etat qui devront s’engager à partir de maintenant pour une politique agricole inclusive. La quasi-totalité des pays présents importent plus de cent pour cent de leur blé qu’ils n’ exportent pour d’autres produits.

C’est l’autosuffisance alimentaire qui passe par une production agricole suffisante qui est pointée du doigt par les observateurs. Le grand paradoxe c’est que la majorité des chefs d’Etat et de gouvernement présents à Dakar consacre que près du tiers de leur budget global à l’agriculture comme le Sénégal ou la Mauritanie et la liste est longue. Une souveraineté alimentaire de façade et depuis de longue date que le sommet Dakar 2 devra effacer non pas par des résolutions difficilement applicables mais par un changement de paradigme.

La sécurité alimentaire passe par l’indépendance économique et politique. L’Afrique devra apprendre à produire ce qu’elle mange et manger ce qu’elle produit. C’est une question de volonté politique. Les potentialités agricoles ne manquent pas.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 26 janvier 2023)

 

 

 

 

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