L’Allemagne accepte l’envoi de chars en Ukraine

En Allemagne et en Europe, la pression augmentait sur Olaf Scholz pour qu'il envoie des chars lourds Leopard en Ukraine. Analyse.

Deutsche Welle  – Selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel confirmées par plusieurs sources, l’Allemagne aurait accepté l’envoi des chars Leopard en Ukraine par des pays tiers comme la Pologne. Le porte-parole du gouvernement n’a pas souhaité commenter la nouvelle.

 

Il s’agirait d’une compagnie de Leopard 2A6 de 14 véhicules. Plusieurs alliés seraient aussi sur le point de livrer des Leopard 2 à l’armée ukrainienne.

Le gouvernement fédéral a répété plusieurs fois qu’il ferait dépendre sa décision de celle des Etats-Unis pour livrer leurs chars.

Renforcer l’armée ukrainienne

L’Ukraine ne dispose dans son arsenal que de véhicules blindés et de chars anciens, qui remontent à l’ère soviétique. C’est pourquoi Kiev réclame à ses alliés occidentaux de lui livrer du matériel moderne – en l’occurrence 300 chars lourds, pour faire face à l’offensive russe.

La pression s’est accentuée sur l’Allemagne ces dernières semaines pour qu’elle envoie des chars Leopard 2 en Ukraine et cette question a créé de fortes dissensions entre Européens et jusqu’au sein du gouvernement de coalition emmené par Olaf Scholz.

Une pression forte

Pourquoi cette pression, en Allemagne, et de la part de ses alliés ? C’est ce que nous explique Gaspard Schnitzler, chercheur à l’IRIS

et spécialiste des questions de défense européennes et d’industrie de l’armement. Il est aussi le co-directeur de l’Observatoire de l’Allemagne.

Selon lui, cette question des chars Leopard est cruciale pour l’industrie de l’armement en Allemagne, pour sa place en Europe et, plus généralement, pour la politique de défense européenne en cours de renforcement.

Réactions positives de l’opposition

Le chef du parti CDU d’opposition, Friedrich Merz, est satisfait de la décision du gouvernement fédéral mais regrette les « hésitations » du chancelier. « S’il avait annoncé sa décision aux côtés du président Emmanuel Macron lors des cérémonies d’anniversaire du Traité de l’Elysée [dimanche dernier], cela aurait été le signe d’un leadership politique commun. »

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Sandrine Blanchard

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

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