
Dans son discours d’ouverture de la 11ème édition du festival des cités du patrimoine à Tichitt, le président mauritanien pointe le retour en force de l’esprit tribal et sectaire qui constitue qui freine l’action gouvernementale notamment au sujet des litiges fonciers dans le cadre de la mise en valeur des terres agricoles.
Bien entendu c’est la résistance des agriculteurs de la vallée contre l’accaparement de leurs terres agricoles par l’Etat qui est visé par le chef de l’Etat dont les deux maîtres -mots tribalisme et sectarisme suffisent pour glisser sur le terrain des comportements qui relèvent des vieux démons du passé.
Le discours de Tichitt contrairement à celui de Ouadane ne cache pas l’indignation de Ould Ghazouani par rapport à la transformation de certains litiges fonciers en conflits tribaux primitifs, aigus et violents selon ses propres termes faisant allusion aux incidents du Hodh Echargui dont l’image d’affrontements entre agriculteurs et propriétaires terriens dans la localité de Néchab a fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux. C’est la propriété foncière privée qui est pointée du doigt.
Mais cette reconnaissance de l’Etat est toujours brouillée par la réforme de 1983 toujours en vigueur. C’est un paradoxe de la gouvernance de Ould Ghazouani dont la méthode du discours incite les exécutants à faire des résultats alors que certains d’entre eux qui dilapident les deniers publics ne sont pas inquiétés par la justice d’un côté et de l’autre l’institutionnalisation du troisième vieux démon du passé, le racisme est en contradiction avec l’unité nationale et à la cohésion sociale.. C’est un discours de façade qui cache en réalité les deux visages du régime de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 janvier 2023)
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