Mauritanie : les nominations monocolores du régime de Ould Ghazouani à l’index

Les nominations discriminatoires cette semaine de la prétendue commission indépendante électorale (CENI) pour son personnel pour les élections de mai prochain viennent s’ajouter aux nombreuses autres nominations monocolores du chef de l’Etat dans l’armée la gendarmerie et la police, la haute administration représentée par de Hauts conseils de l’ éducation et de  la jeunesse pour ne citer que ces deux exemples.

Et sans oublier que les concours et examens de la fonction sont devenus presque inaccessibles aux citoyens cadres non arabophones. C’est la triste réalité depuis que le président Ould Ghazouani est élu à la tête du pays avec la promesse ferme d’un Etat de droit et d’une république exemplaire.

Après trois ans de gouvernance, les négro-africains et les harratins sont toujours victimes d’une idéologie raciste Nassero-baathiste importée d’Irak, de Syrie et d’Egypte prônée par des nationalistes arabes qui agissent dans la proximité de la présidence et des différents départements de souveraineté. C’est une faiblesse congénitale des locataires du palais de Nouakchott de Ould Taya à Ould Ghazouani.

La CENI et le président mauritanien s’appuient sur la fibre tribale, les fils des généraux, des ministres et des hommes d’affaires perpétuant ainsi une gouvernance héréditaire et au -delà du système politique depuis 1960. Des pratiques qui institutionnalisant le racisme contraire à l’unité nationale et la cohésion sociale. Face à ce racisme d’Etat, l’opposition semble déposer ses armes depuis que Ould Aziz a passé la main à son dauphin. Une opposition dont l’ambition semble être la participation aux élections.

Dans ces conditions, les Mauritaniens continueront à rêver d’une alternance démocratique dans un pays où les dirigeants depuis 1978 ont brillé par leur absence de courage politique pour résoudre la difficile cohabitation née des indépendances mal préparées. Et pire Ould Taya a initié le génocide des noirs de la vallée, Ould Aziz le génocide biométrique et enfin Ould Ghazouani le génocide culturel qui accélère l’assimilation forcée des écoliers non arabophones avec la perspective de rendre difficile l’accès à la fonction publique des cadres non arabophones. C’est le triste bilan de l’alternance militaire.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 20 janvier 2023)

 

 

 

 

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