Le retour à la maison des Argentins, “folie totale” à Buenos Aires

Le bus des champions du monde n’a pas pu suivre le parcours programmé tant la foule était dense dans la capitale pour les accueillir. La parade s’est terminée en hélicoptère.

Face à ces images extraordinaires des rues de Buenos Aires où le bleu et blanc a effacé le bitume, comment ne pas être d’accord avec le quotidien sportif Olé qui décrit la journée de mardi en Argentine comme une “folie totale sans fin” ? Plusieurs millions de personnes, jusqu’à cinq millions selon certains médias, ont pris possession de la capitale pour accueillir les champions du monde de retour du Qatar après leur succès dimanche aux tirs au but contre la France.

 

 

“La délégation transandine”, comme l’appelle le quotidien chilien La Tercera, a atterri tôt à l’aéroport Ezeiza mardi matin. Rien que le court trajet jusqu’au centre d’entraînement a pris une heure en raison de la présence déjà massive de supporters. Un avant-goût du “chaos total” quelques heures plus tard.

Le gouvernement avait décrété que ce 20 décembre 2022 serait férié pour laisser à tous une opportunité de célébrer un titre attendu depuis 36 ans. “Au centre-ville de Buenos Aires, il y a eu une invasion de supporters et de passion”, raconte la chaîne Telefe. “Un va-et-vient de supporters avec des drapeaux argentins partout. Des klaxons, des clairons et le chant spontané de “Muchachos… ”, le hit de la Coupe du monde, peuvent être entendus à chaque coin de rue”.

Dans la foule immense qui guettait le bus à impérial des joueurs, Agustin, 19 ans, interviewé par la Prensa : “J’ai promis que si l’Argentine gagnait le championnat, je me couperais le prépuce. C’était dans un moment de folie. On se fout toujours du fait que dans ma famille je suis le seul non-juif, mais bon, je l’ai promis”.

Un exemple de “l’extase argentine”, l’expression choisie par El Pais. “Comment mesure-t-on la frustration accumulée d’une société ? L’Argentine a peut-être trouvé la réponse. C’est la seule façon de comprendre pourquoi des millions de personnes ont rejoint un extraordinaire mouvement de catharsis collective comme celui de ce mardi […] Buenos Aires a connu le plus grand événement de mobilisation populaire de son histoire, ce qui n’est pas peu dire dans un pays qui a forgé son identité politique dans la rue. Le péronisme est le fils de cette construction, et pourtant il n’a jamais réalisé ce que Lionel Messi et le reste des joueurs de l’Albiceleste ont réalisé”, peut-on lire dans le quotidien espagnol.

Pas de passage par la Casa Rosada

 

Dans une ville bondée, le bus ne pouvait avancer qu’“à pas d’homme”, raconte ESPN. Son parcours initial devait durer huit heures jusqu’à l’Obélisque. Il a vite changé en raison de la foule nombreuse. La parade s’est même arrêtée plus tôt que prévu. Deux hommes ont tenté de sauter dans le bus depuis un pont. L’un y est parvenu. L’autre est tombé.

 

 

En tout, “les folles célébrations” auraient fait au moins 18 blessés, rapporte TycSports. Les joueurs, eux, ont été transférés vers des hélicoptères pour finir leur rencontre avec le peuple argentin dans les airs, à survoler la capitale, signale la BBC.

 

 

 

 

 

Source : Courrier international 

 

 

 

 

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