Au Sénégal, les deux députés ayant frappé une collègue en pleine session parlementaire ont été écroués

Massata Samb et Mamadou Niang, du Parti de l’unité et du rassemblement, seront jugés lundi pour « coups et blessures volontaires ».

Le Monde – Les deux députés de l’opposition sénégalaise qui ont frappé une collègue de la majorité à l’Assemblée nationale ont été écroués, jeudi 15 décembre à Dakar, et seront jugés lundi pour « coups et blessures volontaires », a-t-on appris auprès de leur défense.

Massata Samb et Mamadou Niang ont provoqué un éclat national, le 1er décembre, lorsque le premier a giflé la parlementaire Amy Ndiaye et le second lui a décoché un coup de pied au ventre, en pleine session et en public. Ils lui reprochaient d’avoir tenu des propos irrespectueux contre le dirigeant de leur parti. Le chef du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Serigne Moustapha Sy, est un guide religieux qui, sans être député, est très influent au Sénégal.

Les images de l’altercation, au cours de laquelle Amy Ndiaye a essayé de lancer une chaise après avoir été giflée, ont circulé en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux. Cette confrontation a été perçue comme symptomatique des tensions entre l’opposition et la majorité, des violences exercées contre les femmes, mais aussi du statut intouchable des marabouts comme Moustapha Sy.

Un risque de perte du bébé

Amy Ndiaye, maire de la commune de Gniby (centre), a été hospitalisée. Un certificat médical brandi par son camp dit qu’elle est enceinte et qu’il existe un risque de perte du bébé. La police a été saisie par le parquet à la suite d’un courrier du président de l’Assemblée nationale exigeant des poursuites, selon l’avocat de la députée.

Massata Samb et Mamadou Niang ont disparu pendant plusieurs jours, tandis que la majorité et l’opposition s’écharpaient verbalement sur la responsabilité de tels excès, sur les suites à y donner et sur la nécessité de lever leur immunité parlementaire. Ils se sont présentés lundi à l’Assemblée et ont été conduits à la Division des investigations criminelles (police judiciaire), où ils ont été placés en garde à vue mardi, a rapporté la presse locale.

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Source : Le Monde Avec AFP

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