Verbatim – Sommet États-Unis–Afrique : Macky Sall réclame plus de place pour le continent

“Le système actuel a été défini en 1946. Il est temps de se pencher sur la configuration globale actuelle. Le monde d’aujourd’hui ne peut pas continuer à fonctionner comme en 1946.” Macky Sall Président de la République du Sénégal.

Courrier international À l’occasion du sommet États-Unis–Afrique, qui se tient jusqu’au 16 décembre à Washington, la question de la place de l’Afrique dans les grandes institutions internationales est reposée.

“Il faut faire plus de place à l’Afrique”, c’est en substance ce que le président sénégalais, Macky Sall, a déclaré dans un long entretien au New York Times. C’est en marge de ce sommet qui réunit les États-Unis et 49 États africains que celui qui est également président en exercice de l’Union africaine a détaillé une vision africaine de l’architecture internationale, alors que cette dernière est bouleversée par la guerre russe contre l’Ukraine.

Tandis que le continent compte 1,4 milliard d’habitants et peut se prévaloir d’un PIB de 2,7 billions de dollars, “l’Afrique est encore à la périphérie”. Pour Macky Sall, qui entend visiblement porter une voix africaine à Washington, il est d’abord grand temps pour le continent d’avoir plus de sièges dans les institutions mondiales, du G20 au Conseil de sécurité des Nations unies. “Nous devons faire partie des solutions et [ne pas être] seulement un sujet de discussion.”

Si la candidature de l’Afrique au G20 “est sur la bonne voie”, le continent pouvant compter sur le soutien de la France, de la Chine, de la Russie et de l’Arabie saoudite, “pour le Conseil de sécurité des Nations unies, le débat est plus difficile”, regrette le chef d’État, qui énonce clairement les desiderata africains. Macky Sall estime que l’Afrique, qui compte 54 États, devrait disposer de “deux sièges permanents avec droit de veto”.

Interrogé sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie, Macky Sall a également estimé que “cette guerre doit cesser. Pour nous, Africains, c’est le plus important : ne pas nous aligner derrière la Russie ou l’Ukraine – même si nous avons dit que les frontières des pays doivent être respectées.” Mais, ajoute-t-il, semblant ainsi marquer une distance avec la position américaine, il ajoute : “Au final, dire que la Russie est coupable ne résout pas le problème. Au-delà de nommer un coupable, la guerre doit être arrêtée.

Source : Courrier international 

 

 

 

 

 

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