Courrier Expat – Jusqu’à aujourd’hui, quand on avait besoin de conseils professionnels, on allait généralement les chercher auprès de collègues plus avancés dans leurs carrières, de spécialistes en ressources humaines ou encore de conseillers certifiés. À présent, c’est sur les réseaux sociaux que les plus jeunes vont trouver des informations et de l’aide professionnelle, explique la BBC.
La plupart des “influenceuses carrières” vivent aux États-Unis et sont des femmes entre 20 et 30 ans. Il en existe toutefois un peu partout dans le monde. Toutes ont un style similaire et entretiennent une proximité avec leur communauté en se filmant, généralement sur TikTok, face caméra en train de parler sur un ton complice et détendu de la manière de réussir des entretiens d’embauche et des évaluations de performances, ou encore de négocier son salaire.
Leur succès n’est pas dû au hasard. “Selon une enquête mondiale réalisée en 2022 par le cabinet de conseil en management Deloitte, environ 40 % des membres de la génération Z et 24 % des milléniaux aimeraient quitter leur emploi dans les deux ans”, note la BBC. Mais au-delà de cette envie de mobilité, les “influenceuses carrières” séduisent grâce au sentiment de familiarité qu’elles produisent. Leurs followers et clients, majoritairement des femmes également entre 20 et 30 ans, les voient comme des pairs et ne sont pas impressionnés au point d’en perdre leurs moyens. Comme les jeunes peuvent s’identifier, ils sont plus enclins à suivre les conseils qui leur sont prodigués.
Mary Chayko, éminente professeure enseignante et directrice des études interdisciplinaires à la School of Communication and Information de l’université Rutgers, aux États-Unis, affirme que demander des conseils sur les réseaux sociaux semble plus pratique et efficace pour les jeunes. “C’est dans votre poche. C’est sur votre ordinateur portable. Cela semble être une façon plus moderne de faire beaucoup de choses”, déclare-t-elle.
En fait, ces nouveaux coachs apportent de la nouveauté sur la forme plus que sur le fond.
L’influenceuse Mehar Sindhu Batra, établie à Londres, le reconnaît :
“Ce que je partage n’est rien d’inhabituel. Ils peuvent trouver ce genre de choses sur Google. Je pense que c’est juste la connexion humaine qui fait la différence.”
Emily Durham, une autre de ces influenceuses, qui vit à Toronto, au Canada, le constate également et joue le rôle de “meilleure amie à la demande qui va pouvoir vous guider sans que cela ressemble à un processus très formel et ardu”.
Source : Courrier Expat
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