
The Economist – On aurait pu croire que seuls des Occidentaux avaient été invités à cette soirée. De jeunes hommes se bécotaient dans le couloir. Des filles descendaient des gobelets de vin. Mais la vraie surprise venait du brouhaha. Même s’il n’y avait là que de jeunes Émiratis, presque tout le monde se parlait en anglais : aujourd’hui, il devient la langue dominante dans le Golfe.
Sur le papier, l’arabe est l’un des idiomes les plus parlés au monde. Il compte plus de 400 millions de locuteurs. Mais les Arabes s’expriment dans une pléthore de dialectes. Le faible niveau d’instruction en arabe sape la pureté de la langue, tandis que l’anglais se répand. De nombreux élèves d’école primaire bavardent dans un sabir d’anglais et d’arabe. “D’ici un siècle, ce sera peut-être une langue morte”, déplore un ancien diplomate britannique, spécialiste de l’arabe.
“Ceux qui fuient nos pays ne parlent plus bien l’arabe”
Le recul de cette langue est lié à l’histoire récente. Des millions de gens ont été chassés des établissements d’enseignement à cause de guerres civiles.
The Economist (Londres)
Grande institution de la presse britannique, The Economist, fondé en 1843 par un chapelier écossais, est la bible de tous ceux qui s’intéressent à l’actualité internationale. Ouvertement libéral, il défend généralement le libre-échange, la mondialisation, l’immigration et le libéralisme culturel.
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com