
En déclarant à France 24 à Paris qu’il ne faut rien exclure e Mauritanie même un coup d’Etat face à la situation actuelle, l’ex-président Ould Aziz franchit le Rubicon dans son duel à distance avec le président Ould Ghazouani.
Les observateurs reviennent sur ce jeu dangereux auquel se livre l’ancien président qui jette ainsi un épais brouillard sur le régime de Ould Ghazouani. C’est un récidiviste invétéré qui a l’avantage en France de s’exprimer librement dans les médias.
Avec Jeune Afrique, le seul journal qui avait révélé son départ pour Paris pour un contrôle médical qui n’est pas confirmé par les autorités de Nouakchott, l’ex-président Ould Aziz a avancé ses pions pour défier son successeur et se positionner comme victime d’un règlement de compte politique.
Ce n’est un hasard s’il profite de l’instabilité dans la sous-région marquée par des coups d’Etat pour jeter un pavé dans la mare en déclarant à France 24, un média public français, qu’il ne faut rien exclure en Mauritanie même un coup d’Etat. Ce sont des propos d’une gravité et qui insinuent des intentions ou une alternative de ses nombreux amis face à l’impasse politique et économique.
C’est une carte politique qui risque de lui coûter cher avec un procès rapide et une condamnation sévère à moins qu’il choisisse de ne pas rentrer ce qui confirmerait une lâcheté pour les Mauritaniens qui attendent qu’il restitue les biens volés à l’Etat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 octobre 2022)
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