Mauritanie : duel à distance en France entre les Amis de Ould Ghazouani et les Amis de l’ex-président Ould Aziz

Le président Ould Ghazouani et l’ex-président Ould Aziz se livrent à une bataille de communication en France par interposition de leurs Amis dans la capitale française. Les observateurs pointent un soutien aux projets de développement contre une décennie de gouvernance de gabegie et de corruption.

C’est inédit ce qui se passe en dehors des frontières mauritaniennes entre un président en exercice depuis 2019 et un ancien président poursuivi par la justice pour corruption enrichissement illicite et blanchiment d’argent à Paris pour un contrôle médical qui voyage là où il veut même en Turquie où il aurait planqué beaucoup d’argent dans les banques. Ould Aziz profite ainsi de sa liberté en utilisant les médias pour se réhabiliter lui-même après 10 années de pillage des richesses naturelles de la Mauritanie.

Cette défiance à son successeur sur le sol européen s’est traduite par des conférences organisées par ses Amis sur les perspectives économiques de la Mauritanie. Un rendez-vous avec la diaspora parisienne qui s’est terminé par une extra filtration contrairement avec les Mauritaniens à Bruxelles. La tournée continue en France avec une conférence-débats sur la Mauritanie de demain le 22 octobre prochain à Rennes toujours organisée par ses Amis en France. C’est une provocation au régime de Ould Ghazouani et une bataille médiatique à laquelle se livre Ould Aziz pour se faire une autre image celle d’un président victime d’une diabolisation politique.

Pour ne pas laisser le champ libre à l’ex-président, la coordination des Amis du président Ould Ghazouani en France et en Europe organise le 29 octobre prochain à Paris une réunion publique en soutien aux projets du président.

Les organisateurs n’ont pas lésiné sur le lieu, la Mairie du 8^ème arrondissement. Ce duel par procuration entre ancien et nouveau chef d’Etat est politiquement incorrect compte tenu des chefs d’accusation graves qui pèsent sur le premier. La faute revient aux autorités judiciaires de Nouakchott qui n’ont donné aucune garantie pour le retour de Ould Aziz.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste