Le rejet de la nouvelle réforme prend de l’ampleur à Nouakchott. Les parents d’élèves en majorité des femmes sont descendus massivement dans la rue ce début de semaine pour protester contre la première année obligatoire pour tous dans l’école publique à partir de cette rentrée. C’est l’une des mesures phares de la loi d’orientation sur l’éducation adoptée par le parlement.
En réalité cette obligation pour les parents de mettre leurs enfants à l’école publique, est considérée par les observateurs comme une volonté politique d’accélérer l’arabisation surtout pour les écoliers non arabophones. C’est une loi qui divise les Mauritaniens et contraire à la déclaration des droits de l’homme, le droit de choisir l’école de la république. La manifestation ce début de semaine sous la houlette des mères de famille est un début d’alerte à Ould Ghazouani. Lequel a laissé passer cette loi controversée sans aucune modification.
C’est un pied de nez à une école publique sans infrastructures et enseignants et matériels didactiques. C’est la première secousse scolaire à laquelle est confrontée le ministre de l’Education nationale fraîchement nommé. Une première alerte face à l’ampleur du mouvement des parents d’élèves qui n’entendent pas lâcher du lest. Il s’agit dès maintenant d’éviter le chaos et de sauver ainsi l’année 2022-2023 avec une réforme qui rassemble tous les Mauritaniens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 octobre 2022)
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