
Les écoliers mauritaniens viennent de reprendre le chemin de l’école sur fond d’incertitudes avec une nouvelle réforme controversée et avec deux certitudes le retour de l’uniforme obligatoire et la limitation de la première année à l’école publique.
Le président mauritanien vient de donner le ton de cette rentrée scolaire avec un tweet pour marquer le lancement de la première année du projet de l’Ecole républicaine laissant ainsi le soin à son premier ministre de confirmer le retour de l’uniforme obligatoire garçons et filles.
C’est du moins une certitude de cette réforme controversée qui s’avère être une fausse bonne idée d’égalité entre tous les citoyens, l’école de la république. Le même sentiment d’appartenance à la même nation alors que certains écoliers non arabophones devront oublier leurs langues maternelles pour apprendre obligatoirement l’arabe dès la maternelle.
C’est la face cachée de la nouvelle réforme sur le papier qui fait croire que chaque enfant va étudier les matières scientifiques dans sa langue maternelle mais bien entendu selon le contexte local c’est-à-dire que les écoliers du Sud apprendront l’arabe et ceux du Nord du centre et de l’Est, les langues nationales au choix. C’est le début du processus d’assimilation forcée des négro-mauritaniens de la vallée.
Ensuite la limitation de la première année d’enseignement à l’école publique qui n’exclut pas le partenariat avec le privé confirme l’obligation de l’arabe à tous les écoliers. C’est la deuxième certitude qui divise les Mauritaniens comme en témoignent les nombreuses manifestations à l’initiative de l’Organisation pour l’officialisation des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) à Nouakchott et à l’intérieur du pays contre cette loi d’orientation sur l’éducation.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 octobre 2022)
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