
La loi d’orientation sur l’éducation adoptée récemment par le parlement ne fait toujours pas l’unanimité au sein des Mauritaniens avec en toile de fond la manifestation cette fin de semaine à Nouakchott empêchée par la police. Une atteinte à la constitution dénoncée par les observateurs.
Les Mauritaniens sont encore une fois descendus dans la rue à l’initiative de l’Association pour l’officialisation des Langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) pour protester contre une réforme du système éducatif qui consacre une injustice linguiste selon les propres termes des organisateurs. Une réforme qui continue de diviser les Mauritaniens et qui s’apparente comme une accélération forcée de l’assimilation des écoliers non arabophones.
Le silence au plus haut sommet de l’Etat sur l’introduction des LN dans l’enseignement à l’occasion de la journée sur l’éducation est significatif à cet égard. Le quinquennat de Ould Ghazouani est loin d’être une rupture par rapport à son prédécesseur Ould Aziz mais au contraire une continuité dans la négation des cultures négro-africaines qui se traduit par un refus de l’officialisation des LN au même titre que l’arabe.
Les mobilisations enregistrées à Nouakchott, à Nouadhibou et dans la vallée après l’adoption de cette loi ne faiblissent pas avec cette fin de semaine dans la capitale mauritanienne une manifestation empêchée par la police. Cette marche s’inscrit dans une démarche citoyenne contre l’arabisation à outrance. L’interdire est une atteinte aux libertés et à la constitution.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 octobre 2022)
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