Mauritanie : l’autosatisfaction du gouvernement sur l’agenda des élections pointée par les observateurs

Incontestablement le ministre de l’Intérieur a réussi son agenda politique pour amener les partis politiques à la table des négociations pour préparer les élections de 2023.

Cependant l’absence dans les débats de deux grosses pointures de l’échiquier politique Sarr Ibrahima, président de l’AJD-MR et Biram Dah Abeid, président de l’IRA et le statu quo sur le refus de reconnaître officiellement les FPC et le RAG constituent une tâche noire de ce dialogue politique dont le principal objectif pour le gouvernement est de préparer les législatives municipales et régionales prochaines. Il n’y a pas de quoi pavoiser sur les résultats partiels relatifs à la proportionnelle à un tour pour les conseils municipaux et régionaux et à deux tours pour les législatives.

La représentation pour la première fois de jeunes à l’Assemblée nationale avec 11 sièges est considérée comme un calcul politique pour justifier l’existence du haut conseil de la jeunesse et enfin le redécoupage administratif de la capitale en 3 circonscriptions avec 7 députés chacune est une décision d’ordre pratique, Le scénario d’élections anticipées fait partie de l’agenda politique pour maîtriser le calendrier électoral.

Le plus dur est à venir sur la réforme de la CENI et du conseil constitutionnel, réclamée par l’opposition depuis plus de trois décennies, En réalité ces deux textes de lois organisent la tricherie politique et la fraude. Dans de telles conditions pour 2023, les jeux sont faits. La balle est dans le camp de l’opposition appelée à l’offensive.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 22 septembre 2022)

 

 

 

 

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