En Iran, la colère monte après la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs

Depuis la mort de Mahsa Amini, jeune femme iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs trois jours avant son décès, des manifestations éclatent dans le pays.

Vanity Fair  – « Femme, vie et liberté ! » Depuis près d’une semaine, les femmes iraniennes font éclater leur colère dans les rues de leur pays. Vendredi dernier, Mahsa Amini est morte. Cette jeune femme de 22 ans avait été arrêtée par la police des mœurs trois jours plus tôt, pour le motif de « tenue inappropriée » : son foulard n’était pas assez couvrant aux yeux de la brigade qui contrôle les vêtements portés par les Iraniennes.

L’annonce du décès Mahsa Amini a provoqué un séisme dans le pays. Les manifestations s’enchaînent, lancées par les femmes et les étudiants. Tous, dénoncent le régime des mollahs, les chefs religieux musulmans qui régissent le pays.

 

Selon les dernières informations rapportées par Reuters, une dizaine de manifestants auraient été tués depuis le début du soulèvement. La milice pro-gouvernementale et la police anti-émeute ont été déployées par l’exécutif. Plus inquiétant encore, depuis hier, le réseau internet est interrompu ou brouillé là où éclatent de nouvelles manifestations. Instagram, le réseau social le plus utilisé en Iran, est inaccessible.

 

Le spectre des émeutes de 2019

 

La tournure que prennent les événements n’est pas sans rappeler les émeutes de 2019. À l’époque, le pays s’était rebellé contre la hausse des prix de l’essence. Déjà, les manifestations réprimées, déjà, les réseaux de communications brouillés. Plus de 1500 personnes avaient alors été tuées, selon Reuters.

L’agence remarque que les manifestations de cette semaine ont déjà gagné plus de 50 villes dont la capitale, Téhéran, où Mahsa Amini a été arrêtée. Elles ont commencé samedi, le jour de ses funérailles au Kurdistan iranien, d’où elle était originaire.

Au lendemain des funérailles de Mahsa Amini, les premiers rassemblements citoyens avaient un visage très jeune, et essentiellement féminin. Cinq jours après, les hommes et les personnes âgées se joignent aux révoltes. Les femmes ôtent, déchirent et brûlent leur foulard, libèrent, détachent ou coupent leurs cheveux, poing en l’air. Autant de gestes illégaux, dans un pays où le port du foulard est obligatoire.

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Source : Vanity Fair 

 

 

 

 

 

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