L’ex-président Ould Aziz pourrait quitter Nouakchott ce mercredi pour Paris pour des soins médicaux. Cette sortie du territoire mauritanien peut être interprétée par les observateurs comme une porte de sortie pour retarder davantage son procès public auquel les Mauritaniens s’attendent depuis la fin de son contrôle judiciaire.
Le silence jusqu’ici des autorités de Nouakchott sur ce voyage est révélateur d’un dossier aussi complexe qu’une affaire de la décennie sans précédent qui s’est révélée finalement comme une affaire du président Ould Ghazouani qui semble avoir respecté jusqu’ici la séparation des pouvoirs. Une apparence qui a des failles au niveau de la justice qui n’a posé aucune condition sur le séjour de l’ex-président Ould Aziz poursuivi pour corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent.
Trois chefs d’accusation qui devraient en principe peser sur la procédure. Ses avocats ne lâchent pas et s’apprêtent à saisir la cour suprême pour libérer définitivement leur client.
Ainsi au lendemain de la fin de son contrôle judiciaire, l’ex-président Ould Aziz joue la carte de la liberté et de son réseau dense en particulier en France.
Si le voyage à Paris se confirme ce mercredi, les Mauritaniens attendront encore longtemps pour le procès de celui qui a gouverné d’une main de fer la Mauritanie pendant au moins dix ans en s’accaparant de tous les leviers économiques. Un pillage des ressources naturelles qui fait de lui l’un des chefs d’Etat le plus riche du continent.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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