Après la liberté recouvrée, ses passeports en poche, l’ex-président vient de reprendre les clés de sa somptueuse villa de Bénichab saisie depuis d’une année. Ould Aziz marque un point important sur les recours formulés par sa défense pour la levée de la saisie de ses biens et en particulier cette villa envahie par les eaux de pluie.
Les conséquences des inondations à Nouakchott semblent être l’explication apparente et plausible des autorités judiciaires et notamment l’office de gestions des biens gelés et saisis et confisqués et du recouvrement des avoirs criminels qui vient de restituer les clés du ranch à l’ex-président en grande vadrouille. Il peut tranquillement voyager à l’intérieur du pays. Poursuivi pour corruption enrichissement illicite et blanchiment son voyage à l’Etranger est plus difficile même si c’est pour un contrôle médical.
Cette récupération d’un bien est considérée par les observateurs comme une faiblesse de la chambre d’accusation dont la réunion ce mardi est attendue par les avocats des 11 autres prévenus dans l’affaire de la décennie de corruption contre la décision du pôle d’enquêtes de les déférer devant la justice. Les Mauritaniens s’interrogent de plus en plus sur le procès public de l’ex-président.
Depuis la fin de son contrôle judiciaire le parquet général joue la carte du temps et le président Ould Ghazouani ne cesse de donner des signaux positifs en réhabilitant des personnalités qui étaient soupçonnées de corruption par la commission d’enquête parlementaire. Il s’agit d’un tournant de la plus grande affaire politico-judiciaire de la Mauritanie dont l’épilogue est attendu par l’opinion publique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 septembre 2022)
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