La visite du ministre de l’Hydraulique sur le terrain des inondations dans une capitale transformée en marigot est considérée comme un affichage médiatique et la persistance de la gouvernance dans l’annonce. Et non dans l’anticipation.
La protection de Nouakchott contre les eaux de pluie n’est pas une affaire de quelques heures ou de quelques jours pour l’ouverture de canaux d’évacuation vers la mer, un des réseaux d’assainissement qui existe depuis longtemps mais pas suffisamment bien entretenu par les services de l’hydraulique et de l’assainissement.
En se rendant sur les lieux après plus d’une semaine des inondations qui ont transformé les quartiers populaires en marigot, le ministre de l’Hydraulique persiste dans une sortie médiatique qui tente de faire croire la résolution d’une grande épine de la politique d’assainissement d’une capitale dont le schéma d’urbanisation est un casse-tête pour le ministère de l’habitat et de l’urbanisme qui doit résoudre un problème foncier très complexe.
L’annonce des travaux de la construction d’une digue au lendemain de la visite du premier ministre dans les zones inondées est une preuve supplémentaire du mode de fonctionnement lent d’un gouvernement face à des catastrophes naturelles. Un disfonctionnement qui empêche le gouvernement d’anticiper.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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