Courrier international – “C’est un acte odieux de violence politique, après près de quarante ans de démocratie”, a déclaré le ministre de l’Intérieur argentin, Eduardo de Pedro, cité par La Nación. L’ex-présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner, qui occupe actuellement le poste de vice-présidente, échangeait avec des sympathisants venus l’attendre devant son domicile de Buenos Aires, jeudi 1er septembre au soir, lorsqu’un homme a pointé une arme de poing chargée à quelques centimètres de son visage.
Aucun coup n’est parti, ainsi que l’a expliqué le président argentin Alberto Fernández lors d’une allocution, quelques heures après l’incident :
“Cristina est en vie car, pour une raison qui n’a pas encore été confirmée techniquement, l’arme, qui contenait cinq balles, n’a pas fait feu, bien qu’elle ait été déclenchée.”
L’agresseur, dont on ignore pour l’instant les motivations, a été arrêté par la police immédiatement après l’incident. “Il s’agit d’un Brésilien âgé de 35 ans vivant en Argentine depuis 1993”, rapporte Clarín. Fernando Andrés Sabag Montiel arbore “des tatouages faisant référence au nazisme” et est connu des services de police : il a été poursuivi en 2021 pour port d’arme non autorisé.
L’attentat manqué a donné lieu à une vague de condamnation de l’ensemble de la classe politique du pays.
Tensions autour du procès
Cristina Kirchner fait actuellement l’objet d’un procès pour corruption extrêmement médiatisé, et risque jusqu’à douze ans de prison ainsi que l’inéligibilité à vie. Le verdict ne devrait être rendu que fin 2022. Même en cas de condamnation, elle jouit au titre de présidente du Sénat d’une immunité parlementaire que seule la Cour suprême pourrait lever : elle pourrait ne pas aller en prison, voire se présenter aux élections générales d’octobre 2023.
Source : Courrier international
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