
2023 et 2024. Encore deux années décisives avant la fin du quinquennat de Ould Ghazouani. L’ampleur des inondations risque de remettre en cause un programme prioritaire qui semble avoir du plomb dans l’aile à cause de la lenteur des exécutants dans la réalisation des projets de développement.
Nouakchott, une capitale sous les eaux. Des communes transformées en marigots. Des routes inondées dont l’axe important Nouakchott-Nouadhibou impraticable qui risque d’isoler la capitale du Nord et du Maroc. Les inondations perturbent les activités quotidiennes et l’économie du pays.
A l’intérieur le scénario de l’apocalypse est une réalité. Des morts par noyade et effondrements des maisons, destruction des barrages et des digues, des sinistrés abandonnés à leur sort à part quelques élans de solidarité des citoyens.
Le pari de l’autosuffisance alimentaire s’éloigne. C’est l’insuffisance de réseaux d’assainissement qui est pointé du doigt ainsi qu’un schéma directeur de la capitale en pleine croissance démographique avec près d’un million d’habitants concentrés essentiellement dans les quartiers populaires. Deux priorités censées être la principale boussole de Ould Ghazouani font défaut.
A quelques mois des élections de 2023, le chef de l’Etat est au pied du mur non seulement pour relancer une machine administrative en panne mais des exécutants en mal d’inspiration qui souffrent d’incompétence et de manque d’ambition pour l’avenir.
Hormis l’équation des intempéries, Ould Ghazouani est assis sur deux volcans dont l’éruption ne va pas tarder avec la mise en route de la nouvelle réforme du système éducatif et la mise en valeur des terres agricoles de la vallée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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