En persistant dans les réunions et visites de terrain des zones inondées à Nouakchott, le gouvernement mauritanien semble s’éloigner des solutions face à l’ampleur des catastrophes naturelles.
Après les fortes pluies enregistrées depuis deux semaines dans la vallée c’est le fleuve Sénégal qui est menacé de débordement. Et au-delà c’est l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui regroupe outre la Mauritanie, le Mali et le Sénégal, qui est mise à contribution pour solutionner la montée du niveau du fleuve. C’est le sens de la réunion du comité interministériel du gouvernement ce début de semaine à Nouakchott.
Une alerte prise au sérieux qui devra déboucher sur des actions urgentes de prévention pour les populations riveraines des deux grands barrages Foum Gleita et Seguelli. Dans un contexte où la SOMELEC rend responsable les délestages cette semaine la station de transformation du réseau de Manantali, l’heure est aux solutions concrètes des inondations face à l’ampleur du phénomène.
Les visites sur le terrain font perdre beaucoup de temps et remettent aux calendes grecques la création de réseaux d’assainissement et l’achat de matériels de pompage pour l’évacuation rapide des eaux de pluie.
Le premier ministre Ould Bilal aura attendu une semaine après les inondations pour déclarer que son gouvernement a mobilisé tous les moyens pour faire évacuer les eaux de pluie à Nouakchott, donnant ainsi l’image d’un pompier en retard après que les citoyens ont fait preuve d’élan de solidarité pour sortir tous les otages des marigots notamment dans les quartiers populaires.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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