
La visite au forceps du président mauritanien dans les quartiers sinistrés de Kaédi, la capitale du Gorgol cache en réalité un chef d’Etat esseulé dans l’exécution de son programme prioritaire en faveur des citoyens. Toutes les régions sont sinistrées à cause des pluies sous le regard impuissant des collectivités locales et administratives.
Le gouvernement n’a pas tiré des leçons de inondations catastrophiques des deux dernières années. Après sa visite au Hodh Chargui en 2021, Ould Ghazouani avait promis un plan de sauvetage des catastrophes naturelles. Un an après rien n’est fait concrètement pour anticiper l’hivernage et préparer les populations aux inondations. Autrement dit des mesures de veille pour se préparer au pire. Ce qui pourrait éviter par exemple les noyades nombreuses des enfants enregistrées cette semaine.
Après trois ans de gouvernance la réalisation du plan d’assainissement est loin d’être une réalité dans les capitales régionales. A Nouakchott le retard pénalise surtout les quartiers périphériques submergés par les eaux au point que les ’habitants sont pris en otage. Abandonnés à leurs sorts les citoyens s’en sortent bien grâce à des actions de solidarité pour vaquer à leurs occupations.
Les Mauritaniens ont l’impression qu’ils sont gouvernés par des technocrates dont le seul souci est la réalité des chiffres alors qu’ils arrivent à réaliser à peine 55 pour cent des projets de développement. Les inondations viennent confirmer ces dysfonctionnements dans l’exécution du programme prioritaire de Ould Ghazouani.
Le constat est sans appel trop d’affichage médiatique du gouvernement pour peu de résultats. Une gouvernance contrastée à la veille des élections de 2023 avec la présidentielle en ligne de mire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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