Mauritanie : un gouvernement d’aveux d’échec et peu de résultats

La situation de l’assainissement de la capitale n’est pas satisfaisante, le taux d’accès à l’électricité est passé à 55 pour cent en 2022. Deux aveux cette semaine à Nouakchott de difficultés de réalisation du programme prioritaire de Ould Ghazouani respectivement par le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement et son homologue du pétrole

Chaque année depuis maintenant plus d’une décennie les Mauritaniens continuent de vivre des calvaires après les fortes pluies à Nouakchott comme à l’intérieur du pays où les inondations font plus d’une dizaine de victimes en particulier des noyades. Chaque année Nouakchott est paralysée après les pluies dont l’évacuation est un gros casse-tête pour le gouvernement qui a du mal à faire décoller son plan d’assainissement.

En reconnaissant que la situation n’est pas satisfaisante le ministre de l’Hydraulique fait un constat amer et traduit toute la difficulté d’un gouvernement à traduire dans les faits le programme prioritaire de Ould Ghazouani. Ce grand écart dans les discours est le marqueur principal après 3 années de gouvernance.

Les projets d’adduction d’eau potable et d’électrification sont toujours en voie de réalisation. C’est un des constats du ministre du pétrole qui déclare que l’accès à l’électricité des citoyens est passé à 55 pour cent cette année.

C’est à peine plus de la moitié des besoins satisfaits depuis plus d’un demi-siècle dans une capitale qui compte en 2022 près d’un million d’habitants et plus d’une centaine de délinquants financiers qui détournent les deniers publics et font perdre des milliards à l’Etat qui pourraient s’en servir pour assainir ses finances publiques et construire par exemple de nouvelles infrastructures routières et hospitalières, de nouvelles écoles.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste