La Saoudienne Salma Al-Chehab condamnée à trente-quatre ans de prison pour son usage de Twitter

 Courrier international  Doctorante à l’université de Leeds, au Royaume-Uni, et mère de deux enfants, Salma Al-Chehab a été arrêtée et condamnée à trente-quatre ans de prison pour avoir retweeté les tweets de militants saoudiens pro-démocratie. Un exemple de la répression exercée par Mohammed Ben Salmane et de son pouvoir sur le réseau social américain.

Rentrée dans son pays pour des vacances, une étudiante saoudienne de l’université de Leeds, au Royaume-Uni, a été condamnée à trente-quatre ans de prison pour avoir retweeté des dissidents et des militants sur Twitter, rapportait mardi 16 août le journal britannique The Guardian.

La condamnation par le tribunal spécial antiterroriste saoudien a été prononcée quelques semaines après la visite à la mi-juillet du président américain Joe Biden en Arabie saoudite. Les organisations de défense des droits humains craignent que le royaume n’intensifie sa répression contre les dissidents et autres militants pro-démocratie.

“Cette affaire est la dernière illustration en date de la manière dont le prince héritier Mohammed ben Salmane cible les utilisateurs de Twitter dans sa campagne de répression, en profitant de son actionnariat indirect majeur dans le réseau social américain via le fonds souverain saoudien”, souligne The Guardian.

Salma Al-Chehab, 34 ans, mère de deux enfants, a été initialement condamnée à trois ans de prison pour le “crime” d’avoir utilisé Twitter en vue de “provoquer des troubles publics et déstabiliser la sécurité civile et nationale”. Mais une cour d’appel a prononcé lundi 15 août la nouvelle peine de trente-quatre années de prison après qu’un procureur a demandé au tribunal d’examiner d’autres crimes présumés.

 

Silence radio de Twitter

 

Selon une traduction des archives judiciaires, consultées par le journal britannique, les nouvelles accusations incluent l’allégation selon laquelle la jeune mère “aidait ceux qui cherchent à provoquer des troubles publics et à déstabiliser la sécurité civile et nationale en suivant leurs comptes Twitter” et en retweetant leurs tweets. Selon The Guardian, Salma Al-Chehab n’était pas une militante de premier plan et son profil Twitter comptait (seulement) 2 597 abonnés”.

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Source : Courrier international 

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