Ce jour-là, j’avais suivi Sidi, nous étions partis à la recherche d’un jeune chameau vagabond depuis quelques jours.
Ses traces, larges et rondes, à peine marquées comme s’il effleurait le sable fin et mou des dunes dans lesquelles nous nous enfoncions à chaque pas, nous servaient de boussole.
Nous avancions d’un pas déterminé.
Sidi zigzaguait légèrement entre les dunes pour trouver ses repères.
Il était agile, fin et expérimenté. Le désert était son territoire, son expertise.
Sidi lisait sur les dunes comme dans un livre !
A partir d’empreintes, de crottes, de quelques poils arrachés par une branche d’épineux, il arrivait à démêler les traces laissées sur le sable fin par notre vagabond.
Il avait appris, tout jeune déjà, à reconnaître l’empreinte de tous les animaux du campement.
C’était sûr, il était fait ce jeune étourdi de chameau.
Ah ! C’était sans compter sur l’infatigable vent de sable qui, brusquement, s’était mis à chanter tout en marquant de raies sinueuses la surface des dunes blondes sans limite.
Zut ! Les pages de notre livre se refermaient une à une.
Plus de traces.
Nous étions déboussolés dans ces nouveaux espaces toujours en mouvement.
La dune de gauche devenait à droite ou le contraire.
Tant pis, les gorges sèches, les yeux remplis de gros grains, nous étions rentrés bredouilles au campement.
Bon, ce n’était que partie remise… InchaAllah !
Elbane Hamady
Suggestion kassataya.com :
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