Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Education nationale monte au créneau cette semaine pour pointer le rythme accéléré du programme prioritaire de Ould Ghazouani à l’aune des élections de 2023 et de l’adoption de la loi d’orientation par le parlement.
Ould Eyih président également du nouveau parti INSAF s’est livré à l’agence mauritanienne d’information à l’occasion du troisième anniversaire de l’investiture de Ould Ghazouani pour mettre en avant les réformes engagées par l’Education nationale.
Dans la crise actuelle de la loi d’orientation controversée et qui vient d’être adoptée par le parlement, la propension du ministre à s’autocongratuler est très visible notamment avec le recrutement dans les années à venir de 6000 enseignements pour combler un déficit énorme qui impacte jusqu’ici sur leur niveau faible responsable des hécatombes des résultats du BAC depuis plus d’une décennie.
Cette année les réussites ont franchi à peine la barre des 12 pour cent. En vantant les mérites du processus de concertation nationale sur la réforme le ministre se défend du consensus des participants alors que les grands principes du rapport sont réduits à une peau de chagrin c’est-à-dire une nouvelle réforme traçant une nouvelle école qui exclut les écoliers non arabophones.
D’ailleurs à aucun moment de cet exercice écrit, il fait allusion à l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof). Une omission voulue révélatrice de l’accélération du processus d’assimilation des nouvelles générations négro-mauritaniennes.
Sur le registre même des infrastructures scolaires, la construction de nouvelles écoles publiques piétine à cause de la lourdeur administrative et l’anarchie en matière de gestion des ressources humaines. Et à ce propos l’Education nationale figure en bonne place parmi les budgétivores du budget de l’Etat avec une masse salariale qui avoisine 60 milliards d’ouguiyas anciennes soit 6 milliards MRU.
C’est une sortie médiatique du porte-parole du gouvernement également qui valorise le projet « Medersa » qui tient à cœur le président soufi dont l’ambition est de remettre les valeurs islamiques au cœur de la société mauritanienne.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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