Face au déficit budgétaire, le gouvernement mauritanien est en quête de financement pour sa politique de développement. La Banque mondiale et l’Allemagne viennent de donner un coup de main pour 30 millions de dollars et 10 millions d’euros.
Le gouvernement de Ould Bilal peut se frotter les mains dès maintenant avec plus d’un milliard d’ouguiyas sous forme de dons de l’Aide Internationale pour le développement de la Banque mondiale pour appuyer un budget déficitaire qui passe de 100 à 135 milliards pour 2022 pour un budget de l’Etat de 85 milliards et demi d’ouguiya.
L’aménagement du territoire bénéficiant d’investissements à hauteur de plus de 3 milliards d’ouguiyas et le secteur du développement industriel de plus de 4 milliards tandis que les projets multisectoriels plus de 2 milliards et demi et le développement rural un peu moins de 2 milliards. Et l’Allemagne vient cette semaine renforcer la promotion des emplois avec un financement de 10 millions d’euros.
Cette politique de main tendue pointée par les observateurs réside dans la situation de la dette d’un pays classé en risque élevé de surendettement par le FMI avec une dette publique externe estimée à plus de 53 pour cent du PIB pour une dette totale de plus de 55 pour cent.
C’est ce qui justifie que la Mauritanie est rentrée dans le cycle infernal de renégociation constante de sa dette en bilatéral. L’annulation de la dette du Koweït, la dette avec l’Arabie saoudite transformée en prêt concessionnel remboursable à partir de 2030, constituent des bouffées d’oxygène pour les finances publiques.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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