Perquisition du FBI à Mar-a-Lago, Donald Trump furieux

Donald Trump n'a pas caché sa colère après une perquisition à Mar-a-Lago, sa résidence de Floride.

 Vanity Fair – Cent-vingt-huit chambres, un parcours de golf, une grande piscine, une vue imprenable sur la mer… mais ce n’est pas une visite de courtoisie qui a mené les agents du FBI à Mar-a-Lago, lundi. Une perquisition a eu lieu au sein de la résidence de Donald Trump, qui s’est installé dans son club privé de Floride à l’investiture de Joe Biden, en janvier 2021.

Selon le New York Times, les agents fédéraux étaient à la recherche de documents classifiés que l’ancien président américain aurait emmené avec lui après sa défaite. Une première salve de documents avait été retrouvée à Mar-a-Lago en janvier dernier, déclenchant l’ouverture d’une enquête.

Devant MaraLago durant la perquisition le 8 août 2022.

Devant Mar-a-Lago durant la perquisition, le 8 août 2022.

Eva Marie Uzcategui/Getty Images

 

Selon les mots de Donald Trump lui-même, Mar-a-Lago a été « assiégé, dévalisé et occupé par un grand nombre d’agents du FBI » qui aurait « même forcé un coffre-fort ! » « C’est une période sombre pour notre Nation », a-t-il dénoncé, assurant que la perquisition surprise n’était « ni nécessaire ni appropriée ».

« Une telle agression ne peut avoir lieu que dans des Pays brisés, du Tiers-Monde. Malheureusement, l’Amérique est devenue un de ces Pays, corrompue à des niveaux inédits », a fustigé le milliardaire, reprenant un usage tout personnel des majuscules comme dans les messages postés sur son défunt compte Twitter. Il a, comme souvent, fait référence aux milliers de mails effacés par Hillary Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’État, une affaire qui nourrit les critiques des républicains depuis une dizaine d’années, objet d’une longue enquête du FBI.

« Elle a même emmené des meubles anciens et d’autres objets de la Maison-Blanche », a-t-il dénoncé. Bill et Hillary Clinton avaient en effet rendu ou payé pour près de 100 000 dollars de cadeaux en tout genre -emportés avec l’accord des curateurs de la Maison-Blanche, avaient-ils assuré- reçus lors des deux mandats du démocrate, comme le rappelle cet article de ABC News de 2001.

Documents déchirés aux WC

 

Si ces perquisitions permettent de déboucher sur une inculpation, Donald Trump encourt jusqu’à trois ans de prison et l’interdiction de se présenter à toute élection. Un risque brandi par les républicains pour critiquer l’enquête, qu’ils dénoncent comme étant politique.

« Le raid du FBI sur la maison du Président Trump est une instrumentalisation politique sans précédent du département de la Justice. Ils ont poursuivi le Président Trump en tant que candidat, en tant que Président et maintenant en tant qu’ancien Président. Utiliser le système judiciaire de cette façon est anti-américain », a dénoncé la gouverneure républicaine du Dakota du Sud Kristi Noem.

« Ils sont terrifiés à l’idée qu’il annonce à tout moment sa candidature pour la présidentielle de 2024 et c’est une façon très pratique de salir un peu plus Donald Trump, comme s’ils ne l’avaient pas déjà assez fait », a tonné sa belle-fille Lara Trump.

Les accusations d’instrumentalisation risquent d’avoir un écho important au sein de l’électorat républicain, à trois mois des élections de mi-mandat. Donald Trump soutient un grand nombre de candidats et compte bien utiliser une potentielle victoire des conservateurs comme un premier pas vers une nouvelle candidature à l’élection présidentielle, dans deux ans.

Lundi soir à l'annonce de cette perquisition des partisans de Donald Trump se sont rassembls devant MaraLago brandissant...

Lundi soir, à l’annonce de cette perquisition, des partisans de Donald Trump se sont rassemblés devant Mar-a-Lago, brandissant drapeaux américains, affiches « Trump for America » et casquettes brodées au nom du milliardaire.

Eva Marie Uzcategui/Getty Images

 

 

Quelques heures avant l’annonce de la perquisition, Axios avait révélé des images montrant des feuilles déchirées et jetées aux toilettes, présentées comme des documents dont Donald Trump aurait tenté de se débarrasser à la Maison-Blanche. « L’ancien président des États-Unis ne traitait les documents classifiés correctement. Je l’ai vu fouiller dans des documents, en jeter certains, les déchirer ou les mettre dans sa poche », a dénoncé sur CNN Stephanie Grisham, ancienne directrice de la communication de la Maison-Blanche et directrice de cabinet de Melania Trump, en conflit ouvert avec les Trump depuis plus d’un an.

 

Dans le collimateur de la justice

 

Outre les soupçons de détention de documents classifiés, Donald Trump est dans le viseur de la justice pour des soupçons de fraude fiscale, pour son rôle dans l’invasion du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021, et ses demandes insistantes de faire annuler les résultats pourtant légitimes de l’élection de novembre 2020.

 

 

 

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Source : Vanity Fair

 

 

 

 

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