L’arrestation cette semaine de l’ancien directeur général de l’agence nationale de la grande muraille de son comptable et d’autres responsables est considérée par les observateurs comme une volonté de Ould Ghazouan d’assainir cette importante institution nationale contre la sécheresse.
Président en exercice en 2021 de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’agence de la grande muraille verte qui regroupe 20 pays africains du Sahara et du Sahel avant de passer le témoin au président nigérien, Ould Ghazouani tient à sa crédibilité nationale. Il a fait de la lutte contre la gabegie et la corruption son cheval de bataille.
En limogeant en avril dernier l’ancien patron de l’agence nationale de la grande muraille verte, le chef de l’Etat avait envoyé un blâme. Son arrestation quatre mois après avec son comptable ainsi que d’autres responsables est un nouveau signal de fermeté et un nettoyage complet de cette institution qui gère en Mauritanie l’initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel qui tient à cœur le président mauritanien dans un contexte où les deux Hodhs, l’Assabe, le Tagant et le Trarza sont frappées par une sécheresse et des inondations qui pourraient remettre en cause tout le travail de restauration de l’écosystème dans ces régions ciblées.
L’ancien DG de la grande muraille verte et ses acolytes devront répondre de leur mauvaise gestion devant la justice. Cependant les observateurs s’interrogent sur une lutte contre la gabegie et la corruption à deux vitesses où la sanction contre des patrons des domaines du patrimoine de l’Etat et de l’habitat ne se limite qu’à un limogeage.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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