Airbnb s’excuse après avoir proposé une ancienne cabane d’esclaves comme logement de luxe

L'avocat américain Wynton Yates a dénoncé la présence d'une ancienne cabane d'esclaves disponible à la location sur Airbnb. La plateforme a fini par supprimer l'annonce et présenter ses excuses.

 Vanity Fair – Sur le papier, c’est un havre de paix. Une petite maison en bois, une salle de bain étincelante, une suite luxueuse avec des meubles anciens et des draps en lin, bref le combo parfait pour s’évader le temps d’un séjour. Sur Airbnb, des propriétaires ont mis à disposition des vacanciers la Panther Burn Cottage, à Belmont Plantation, dans le Mississippi (États-Unis).

Mais derrière cette façade, se cache un lourd passé. Le Washington Post nous raconte comment les internautes se sont mobilisés contre la plateforme après avoir découvert que le logement présenté comme luxueux est en fait une ancienne cabane d’esclaves réaménagée.

C’est Wynton Yates, un avocat de la Nouvelle-Orléans, qui a révélé l’affaire, ce samedi 30 juillet. Très actif sur TikTok, il a partagé une vidéo dans lequel il dénonçait la présence de la cabane en location. Près de 3 millions de vues plus tard, l’affaire est devenue virale sur les réseaux sociaux. « L’histoire de l’esclavage est constamment dénigrée dans ce pays. Et aujourd’hui, on se moque d’elle en la transformant en luxueux logements de vacances. Ce n’est absolument pas normal », s’insurgeait-il dans sa vidéo.

Il a continué à poster des vidéos pour dénoncer la situation. Jusqu’à faire plier Airbnb.

Après avoir supprimé l’annonce de la maison, l’application a présenté ses excuses dans un communiqué relayé par le quotidien américain. « Les logements dans lesquels vivaient des esclaves n’ont pas leur place sur Airbnb », a affirmé Ben Breit, porte-parole de la plateforme. « Nous nous excusons pour le chagrin et les traumatismes que les annonces de ce logement et d’autres similaires ont pu causer. Et également pour le fait de ne pas avoir pris de mesure plus tôt pour lutter contre ce phénomène », se désole-t-il.

 

Les excuses du propriétaire

 

Brad Hauser, le propriétaire de la cabane, s’est quant à lui défendu en déclamant qu’il n’avait  « aucune intention de se faire de l’argent sur le dos de l’esclavage ». L’homme de 52 ans s’est ensuite excusé d’avoir proposer son logement qui pouvait être « insultant pour les personnes afro-américaines dont les ancêtres étaient esclaves ».

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Source : Vanity Fair (Le 04 août 2022)

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