Mauritanie : la loi d’orientation sur l’éducation, troisième point noir du quinquennat de Ould Ghazouani

Incontestablement après la loi liberticide sur la protection des symboles de l’Etat, l’expropriation des terres agricoles de la vallée, la loi controversée d’orientation sur l’éducation qui vient d’être adoptée par le par le parlement est considérée comme un troisième point noir de la gouvernance de Ould Ghazouani.

Aux observateurs qui, trois après l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani, s’interrogeaient sur sa gouvernance, les réponses apportées aux libertés des citoyens, aux conflits fonciers dans la vallée et la réforme du système éducatif, donnent des éléments de réponse à la gestion du pays. Entre constamment déni de la réalité et l’omniprésence dans les médias nationaux et internationaux, le président mauritanien donne l’illusion d’un pays apaisé politiquement et viable économiquement après une décennie de gabegie et de corruption de son prédécesseur.

Ces trois années de gouvernance confirment un régime autoritaire abonné aux vieilles recettes d’adoption de lois liberticides comme en témoigne la loi sur la protection des symboles de l’Etat en novembre 2021 consacrant ainsi le recul de toutes les libertés. Le deuxième point noir réside dans la continuité de l’expropriation des terres de la vallée au profit des investisseurs nationaux et étrangers. Ferralah,Ngawlé, Boghé, localités symboles de cette dérive foncière dans la vallée et qui prive les propriétaires terriens de leurs terres

. C’est un problème qui remonte à 1983 date de la réforme foncière. L’urgence pour Ould Ghazouani c’est de faire face à la colère et l’indignation des citoyens négro-africains vent debout contre la loi d’orientation sur l’éducation qui vient d’être adoptée par le parlement.

Une loi censée de corriger un système éducatif à bout de souffle avec chaque année des hécatombes des résultats du BAC. En 2021, huit pour cent de bacheliers et en 2022 plus de 13 pour cent. Une réforme qui continue de diviser les Mauritaniens et loin de régler l’officialisation et l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) par conséquent l’épineuse cohabitation écornée depuis 1960. Ce troisième point noir risque de basculer le pays dans une spirale de violences à Nouakchott et à l’intérieur du pays à quelques mois des élections de 2023.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 31 juillet 2022)

 

 

 

 

 

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