Refuser de faire son âge, est-ce une bonne technique pour repousser la vieillesse ?

Selon de récents travaux scientifiques, vieillir ne dépendrait pas d'un nombre, mais plutôt d'un état d'esprit.

Slate  – Peu de gens aiment se dire vieux. À 40 ans, on savoure les articles qui considèrent cet âge comme la nouvelle trentaine. À 70 ans, on espère que les progrès médicaux augmenteront notre espérance de vie. La vieillesse est une réalité à laquelle on refuse souvent de se confronter. Peut-on la retarder avec une attitude positive? C’est bien possible, selon les dernières études conduites à ce sujet dont se fait écho la BBC.

En 2003, les chercheurs Hannah Kuper et Michael Marmot ont mené l’étude Whitehall II auprès de 10.000 fonctionnaires travaillant à Londres. Dans le cadre de cette recherche, ils posé la question suivante aux participants: «Quand la vieillesse commence-t-elle?»

Les chercheurs ont découvert que les personnes qui pensaient que la vieillesse commençait tôt étaient plus susceptibles d’avoir, six à neuf ans après avoir répondu à la question, une crise cardiaque, de souffrir d’une maladie cardiaque ou d’être en mauvaise santé physique en général. Ainsi, Kuper et Marmot ont établi que l’âge que l’on attribue à la vieillesse aurait des conséquences sur notre façon de vieillir.

Imaginer que la vieillesse débute tardivement permettrait aux individus de chercher à garder une bonne forme physique, préserver leur santé et se comporter de manière plus jeune. A contrario, vouloir se vieillir trop tôt dénoterait une certaine forme de fatalisme, et les individus seraient alors moins enclins à chercher de l’aide pour résoudre leurs problèmes de santé ou à adopter des habitudes plus saines. De plus, se conformer aux stéréotypes de la personne âgée pourrait accroître d’autres problèmes, comme ne plus chercher à se fier à sa mémoire.

 

Garder une image positive de la vieillesse

 

Il ne s’agit pas de la seule étude réalisée à ce sujet. Becca Levy, professeure à l’école de santé publique de Yale, a interprété les résultats de l’étude longitudinale de l’Ohio sur le vieillissement et la retraite, menée sur plus d’un millier de personnes d’au moins 50 ans. Celles qui avaient exprimé une idée positive au sujet de leur propre vieillissement ont vécu en moyenne vingt-trois ans après leur participation à l’étude.

En revanche, celles qui avaient manifesté des idées négatives à cette perspective ont vécu seulement quinze ans de plus. Selon Susanne Wurm, professeure de l’université de Greifswald, le problème «n’est pas tant de penser aux conséquences négatives que provoque la vieillesse; ce qui compte c’est avant tout de vouloir continuer à se développer et grandir mentalement malgré un âge avancé».

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Repéré par Anna Jouyet

Repéré sur BBC

Source : Slate (France)

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