L’infiltration d’un journaliste israélien à La Mecque provoque un tollé

Courrier internationalInvité en Arabie saoudite pour couvrir la visite du président américain, Joe Biden, et le sommet arabe à Riyad, le journaliste Gil Tamary, de la chaîne israélienne Channel 13, en a profité pour faire un détour en plein hadj à La Mecque, lieu saint formellement interdit aux non-musulmans. Un acte qui pourrait torpiller les efforts de rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’État hébreu, selon “Ha’Aretz”.

Le journaliste Gil Tamary, de la chaîne israélienne Channel 13, a défrayé la chronique en entrant illégalement en plein pèlerinage musulman (hadj) dans la ville sainte de La Mecque, dont l’accès est interdit aux non-musulmans, à la recherche d’un article exclusif pour son média, provoquant un tollé en Arabie saoudite et des excuses israéliennes, rapporte le quotidien israélien Ha’Aretz.

Il s’agit du premier journaliste juif israélien à documenter le pèlerinage musulman annuel. Mais cette visite inédite a été largement critiquée sur les réseaux sociaux saoudiens et israéliens.

L’accès au site le plus sacré de l’islam est interdit aux membres d’autres religions et est considéré comme illégal en vertu de la loi saoudienne. Tamary, qui se trouvait dans le pays sur invitation spéciale du gouvernement saoudien à l’occasion de la visite diplomatique du président américain, Joe Biden, dans la région, avait décidé d’entrer à La Mecque sans autorisation préalable.

Au lendemain de la diffusion, le 18 juillet au soir, des images du correspondant de Channel 13 déambulant sur le site du pèlerinage, y compris devant la grande mosquée de La Mecque, les réseaux sociaux se sont enflammés, poussant le journaliste et la chaîne télévisée à présenter leurs excuses, tout en défendant la démarche comme “une réalisation journalistique importante”.

L’infiltration de Tamary intervient alors qu’Israël et l’Arabie saoudite sont engagés dans un effort délicat pour améliorer leurs relations, qui sont considérées comme cruciales pour gérer ensemble la menace de l’Iran. Certains craignent que le voyage de Tamary ne perturbe l’établissement de ces liens, déplore Ha’Aretz.

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Source : Courrier international

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