Le patronat mauritanien vient d’être reçu au palais pour la seconde fois en moins d’une année. La concertation de cette semaine intervient après l’élection du nouveau bureau exécutif des employeurs du pays dans un contexte de tension sociale exacerbée par la hausse du prix du carburant.
Pour les observateurs Ould Ghazouani est en train de chercher une porte de sortie à la crise économique qui frappe le pays depuis la crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19. En augmentant les prix du gazole et de l’essence le chef de l’Etat se trouve coincé entre l’économie et le social. Il compte sur la responsabilité et le patriotisme du patronat pour ramener les transporteurs du privé à la raison qui ont fait bondir les courses à plus de 30 pour cent. Conséquence directe de la hausse du carburant. Une main tendue au secteur privé pour qu’il joue pleinement son rôle de partenaire dans un contexte de crise internationale.
C’est la deuxième fois à moins d’une année que le patronat franchit les portes du palais de Nouakchott. Les observateurs rappellent que la première fois le chef de l’Etat avait demandé les investissements du patronat pour accélérer la mise en valeur des terres agricoles du Sud.
Dans cette perspective 20000 ha auraient été octroyé au richissime Ould Noueiguett pour cultiver du blé de Rosso à Boghé. Le grand effacement des populations de la vallée gagne du terrain alors que les agriculteurs des palmeraies du Nord sont financés à coup de milliards d’ouguiyas.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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