L’opposition mauritanienne qualifie encore une fois de précipitation la concertation du ministre de l’Intérieur sur les élections de 2023 cette semaine dans la capitale mauritanienne.
La coalition des partis politiques présents (UFP, RFD, TAWASSOUL et AJD-MR) redoute que les mêmes concertations nationales depuis la réforme sur l’éducation produisent les mêmes effets c’est-à-dire le même processus démocratique depuis plus d’une décennie sans la patte de l’opposition. Autrement dit un voile sur les revendications de révision du système électoral, vieilles de plus d’une décennie.
En première ligne les deux lois fondamentales la CENI et le conseil constitutionnel qui organisent les élections. C’est le calendrier en avance unilatéral des législatives municipales et régionales de 2023 qui est pointé du doigt sur fond d’un dialogue national suspendu unilatéralement.
Le ministre de l’Intérieur rassure qu’elles soient transparentes et qu’il compte sur une coordination tripartite la CENI, les partis politiques et la société civile pour le bon déroulement des législatives municipales et régionales.
L’opposition n’entend pas se faire piéger cette fois-ci malgré une désunion apparente dans ses rangs. Elle veut aller en ordre de bataille sur des bases claires. Le ministre de l’Intérieur déjà rodé à l’exercice des rendez-vous électoraux vient de tendre l’hameçon. Attention à la grosse prise.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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