
La coalition de l’opposition comprenant quatre partis interpelle le ministre de l’Intérieur pour la reprise du dialogue national suspendu unilatéralement par la commission nationale préparatoire. Une offensive politique qui éclipse la naissance du nouveau parti au pouvoir EL INSAF dont l’objectif est de préparer les élections de 2023 et de 2024.
La patience de l’opposition mauritanienne a des limites. Après un mois de la suspension unilatérale du dialogue politique quatre partis de l’opposition, l’UFP, TAWASSOUL RFD et AJD-MR font pression sur le ministre de l’Intérieur pour le retour du pouvoir à la table des négociations. Une reprise du dialogue national qu’ils appellent de tous leurs vœux sans entorse à la feuille de route.
C’est une opposition inquiète de la situation politique tendue et des difficultés économiques mais soucieuse de l’avenir du pays qui reprend l’initiative sur la scène nationale. L’interpellation à elle seule ne suffit pas pour faire bouger un régime autoritaire qui a plus les yeux rivés sur le deuxième mandat de Ould Ghazouani que de traiter les questions qui fâchent qui pourraient le déstabiliser notamment le passif humanitaire dont il n’est pas responsable.
Le pouvoir joue ainsi sur la carte de la division de l’opposition pour faire la sourde oreille. Mais cette fuite en avant pourrait lui coûter cher pour faire place à une défiance de l’opposition plus musclée derrière la société civile.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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